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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

28 septembre 2000 - A quelques kilomètres de Xingxingiang

41°N 45' 55" 95°E 08' 15"

Le vent secoue la tente toute la nuit. Le matin c'est la même chose, nous mettons un peu de temps pour nous lever. Le vent nous empêche d'avoir une bonne vitesse dans la matinée.

Au moment du changement de pneu quotidien de la remorque, un cycliste arrive dans le sens inverse. Bien sur il s'arrête, c'est un américain qui vient de Hong-Kong en vélo jusqu'au Pakistan. Cela fait trois mois qu'il est parti. Nous échangeons nos expériences et différents renseignements sur la route à venir. Cette rencontre insolite en plein désert est assez incroyable.

La route traverse toujours le désert de sable et de graviers. En fin de journée nous arriverons dans des montagnes basses de roches. De temps en temps, il y a des équipes de chinois qui creusent des tranchées à la pioche en bord de route pour poser des câbles. Une voiture qui transporte un chameau à l'arrière nous double. Le vent a tourné, mais les Solex ne fonctionnent plus comme ils le devraient. Il y une mauvaise carburation avec des fonctionnements aléatoires sur les deux machines. Nous n'arrivons pas à l'expliquer clairement. Nous soupçonnons fortement la mauvaise qualité de l'essence. Mais nous n'excluons pas la conjoncture de plusieurs facteurs tels que la température extérieure, la pression atmosphérique, le rayonnement ultraviolet, l'humeur, la couleur de l'asphalte, la position de la lune ou encore la radioactivité. C'est que le Solex est une bête sensible à toutes sortes de choses, et c'est surtout qu'il n'est pas très rationnel.

Lors de la montée du col en poussant ma machine, je pense que ce serait mieux de poursuivre la route avec une tondeuse à gazon autotractée. Nous arrivons à Xingxingiang, ville frontière entre la province autonome du Xinjiang et la province du Gansu. Nous quittons donc le pays ouigoure, que nous regretterons peut-être.

Nous nous arrêtons dans un petit restoroute à la vue d'un VTT surchargé. C'est celui de Adams qui vient du Pakistan en vélo. Il était avant au Tibet, à Katmandou et en Inde. Il est aussi américain et il va à Pékin. Nous discutons pendant le diner. A la tombée de la nuit, nous remontons sur nos montures respectives pour se rendre dans le désert et y passer la nuit. La soirée est agrémentée d'un peu de cognac et de chocolat. C'est fou le nombre de gens qui font des trucs bizarres à vélo que l'on peut rencontrer sur la route de la soie. Et tout ça le même jour et dans l'un des coins les plus désertiques.

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