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Paris-Pékin-Nanchang
- Pour joindre Eric
27 juillet 2000
Mlyniv Départ 9 heures,
c'est le bonheur de l'hotel, il n'y a pas grand chose à ranger. Il a plu
toute la nuit et le ciel reste menaçant. Au moins vingt personnes me regardent
charger ma remorque et me préparer dans la cours de l'hotel. Puis, bien
sur, ils me poserons plein de questions dans une langue que je ne comprend
pas. Il n'y en a pas un qui semble parler l'anglais ou l'allemand. Le
paysage change beaucoup par rapport à la Pologne. Il n'y a plus de villages
à tous les coins de rue avec des routes sinueuses.
Ce sont de grandes plaines herbées ou céréalières ou forestières. C'est
assez agréable en Solex, il n'y a pas trop de côtes. C'est un peu pays
où il y a plus d'espace, donc l'impression de moins de villages et de
moins de gens. Il n'y a pas beaucoup de voitures non plus. J'essuie quelques
beaux orages, mais je commence à en avoir l'habitude.
A une station service, un gars, après avoir osculter mon vehicule, souhaite
m'échanger mon Solex contre sa vieille moto. J'hésite un moment, c'est
vrai qu'elle a un style sa bécane. Finalement je refuse, je n'ai pas envie
de l'arnaquer le pauvre vieux. J'ai l'impression qu'il est perdrait au
change. Je suis un peu mauvaise langue par ce que aujourd'hui, je n'ai
eu aucun problèmes mécaniques. J'ai ainsi parcouru plus de 190 kms (un
record).
Vers 19 heures, je me met à la recherche d'un hotel, par ce que je ne
compte pas trop sur les campings. Dans une première ville, on me renvoie
20 kms plus loin, j'ai encore un peu l temps, j'y vais. Arrivé à cette
ville je réitère ma demande auprès de deux jeunes passant, et l'on me
renvoie encore 20 kms plus loin. Je suis un peu ennuyé car il commence
à faire tard. Après quelques questions et réflexions, Marina et Vova,
avec un anglais aproximatif, m'invitent chez eux, cela fera une surprise
à leur parents.
Une fois chez eux, je ne
comprend pas tout ce qu'il m'arrive. Les parents sont vraiments surpris.
Je suis traité comme un invité de marque. Ils appèlent les voisins puis
le professeur d'anglais de Marina. Pendant plus de deux heures, je tiens
une conférence en anglais avec une traductrice en ukrainien à une quinzaine
de personnes. Tout cela autour de nouriture et de thé. Pour certains,
c'est la première fois qu'ils rencontre une personne d'un pays de l'ouest.
Nous parlons bien sur de mon voyage, du Solex qui impressionne et amuse
beaucoup, mais aussi de la France, de l'Ukraine et des différences de
niveau de vie. La question de l'argent est toujours un peu délicat à aborder,
lorsque l'on sait que le professeur d'anglais gagne six dolards par mois.
Ces gens sont vraiment très acceuillant et veulent que je reste deux trois
jours pour visiter un peu, quitte à tricher et à mettre le Solex dans
le train pour ratraper le retard. Je crains que cela ne puisse être possible.
Ce n'est pas encore le moment d'utiliser les transports en commun pour
mon Solex. Ils considèrent que c'est un honneur que je soie chez eux,
alors que moi j'estime que c'est l'inverse. Le décalage est important,
c'est difficile de mesurer l'impacte de notre rencontre sur cette famille.
J'arriverais à me coucher vers une heure, dans la "salon d'honneur".
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