Nous feignantons un peu dans les lit de l'hôtel avant de faire un dernier tour au marché de Turfan. Nous y trouverons du pain pour la route, un petit chapeau souvenir et de l'eau ou d'autres liquides buvables. La ville est vraiment touristique, il faut faire attention aux prix annoncés et négocier le moindre achat.

De retour à l'hôtel, nous avons juste le temps de rencontrer le touriste d'Hong Kong qui nous succède et qui fera les mêmes visites que nous. Nous quittons enfin l'oasis de Turfan pour retrouver la chaleur du désert. A la sortie de la ville, le gars ne nous fait payer le péage, nous apprécions le geste. La route est dans un premier temps plate dans un décor grandiose. Il s'agit d'une zone désertique bordée de montagnes de sable et cailloux ocres.

Au loin, nous apercevons les neiges éternelles alors que nous sommes en dessous du niveau de la mer. Nous poursuivons par un petit col dans le même type de décor. L'approche des villages ou petits oasis est toujours agréable et fraîche. Le vert des cultures et des arbres fait contraste avec l'environnement. La route sans circulation, dans de telles conditions est très appréciable. Après le changement d'un moteur capricieux, les deux Solex fonctionnent comme il se doit, un peu mieux qu'un vélo avec un cycliste d'une bonne condition physique.

A la pause repas du midi, la tenancière essaye de nous extorquer un maximum de Yuan. Nous somme un peu déçu, la zone est encore sous influence touristique. Nous arrivons à lui faire comprendre que c'est du vol, et partons en lui laissant la somme que nous nous étions fixé. Elle est énervée, mais elle ne fait rien pour nous retenir cette mégère!

Dans une montée, nous faisons la course avec un camion chargé à bloc. En haut de la colline, j'arrive à le dépasser à la force de mes mollets, et aussi grâce au moteur surpuissant. Il me redoublera dans la descente en me faisant signe de pédaler. C'est impossible, je ne peux pas aller au-delà des capacités de ma monture. Nous arrivons à Shanshan ou nous trouvons un hôtel. Nous logerons dans un dortoir de 12 lits, mais seulement deux occupants, nous. Un dîner au marché de nuit à base de brochettes pimentées, de pain et de pattes et au lit.

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