. . . . .

. . .
. . . . .
. . .
. . .

Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

24 août 2000 - Je ne sais pas où je suis, mais il y a de la steppe

49°N 21' 01" 60°E 29' 51"

Réveil pas trop matinal. Je range tout et prends la route. Du moins, ce qu'ils appellent une route. C'est un vrai gruyère, plus j'avance, plus il y a de trous.

Le vent c'est levé aussi. Au début il me poussera, puis je l'aurais de côté, voir de face. C'est un temps à faire du bateau, pas du Solex. Avec les trous, ça augmente la difficulté du pilotage. Je suis constamment penché pour lutter.

Deux types louches m'arrêtent sur la route. Je dis " louches ", parce que l'un d'eux à un pistolet à la main. Il le range vite lorsque je m'arrête. Ils veulent juste de l'eau, mais ils sont curieux de savoir ce que je fais dans le coin.. Je leur cède une bouteille et nous discutons. Je ne m'éternise pas, je repars. A mon avis, ils cherchaient une voiture pour les emmener. En tout cas, ils n'étaient pas du tout agressifs.

Plus loin, un de mes pneus de remorque crève. Lorsque je le change, une rafale de vent et de poussière fait tomber mon Solex. Rien de cassé, il y a juste le bidon d'essence qui s'est ouvert et a laissé filler un litre d'essence.

Dans ce désert humain, je trouverais quand même un petit restaurant pour rassasier et me poser un peu au calme. Il n'y a pas grand monde, mais ils sont tout autour du Solex à se poser plein de questions. Mon petit drapeau français s'est envoler dans la steppe alors que j'avais le dos tourné. J'ai bien fais de ne pas avoir installé mon étendard "Paris-Pékin", il n'aurait pas tenu le coup.

Lorsque je crève ma dernière chambre à air d'origine, un type en side-car avec son fils s'arrête pour voir, et me filer un coup de main dans la réparation. Il aurait bien aimé que je lui donne des cigarettes, mais je ne fume pas. Ce sera son fils qui aura une barre chocolatée.

Un peu plus loin, je me fais taxer un peu d'essence par des types en side-car. Je ne peux pas trop refuser. En fin de journée le vent tombe, j'avance un peu plus vite. Mais, il est aussi temps pour moi d'installer ma maison en plein nul part.

Le proverbe du jour : vous ne gagnerez rien à pisser contre le vent. Je n'ai pas essayé, mais j'imagine...

Accueil - Suivant

Encouragez-le, parlez-lui directement: solex@clamart.net

 

.
. . . . .
. . . . .

. .