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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

22 août 2000

Aktobe (ou Aktyoubisk pour les anciens)

Je me lève spontanément, pas trop tard. Je commence la journée par exploiter mes nouvelles idées de réparations pour ma roue.

Les résultats ne sont pas concluant, j'arrive à peine à faire cinq kilomètres, puis deux et c'est tout. Mon tube de colle s'épuise, j'essaye d'arrêter un des rares camions qui circule mais il tracte déjà une voiture. Je tente une dernière réparation avec des morceaux de chambre à air et un peu de colle sur ma dernière chambre à air qui n'est pas complètement éventrée.

Et là, le miracle opère!! Je n'y crois vraiment pas, mais le Solex roule. Je fais deux kilomètres, ça tient le coup. Je n'ose plus bouger. J'essaye d'éviter toutes les imperfections de la route, je suis crispé sur mon guidon en attendant la panne. Je ne roule pas bien vite parce que j'ai toujours le vent de face et je n'ose pas pédaler avec trop de vigueur pour ne pas perturber ma roue. Le compteur défile, ça tient vraiment du miracle que cette dernière réparation complètement foireuse tienne le coup.

J'arrive donc à cette ville tant attendue d'Aktobe. Ce n'est pas bien grand mais je n'arrive pas à trouver l'hôtel. Je demande à un gars qui me regarde au feu rouge, il m'y emmène à pied. A la réception, ils sont surpris de voir un français en ces lieux. Je prends une chambre et pars tout de suite au marché du coin avec mon nouvel ami croisé au feu rouge.

Le marché est grand, j'y cherche des chambres à air et des rustines avec de la colle. Ce n'est pas évident à trouver, je n'ai pas vu beaucoup de vélos dans le coin. Pour les rustines, il n'y en a pas mais je trouverais des chambres à air un peu plus grandes mais ça devrait aller, j'en prends trois. Je cherchais aussi un bidon d'essence métallique. Il n'y en a pas ici, nous allons dans un marché spécial automobile. C'est bien, ça me permet de visiter la ville. Après bien des échoppes, je trouverais mon bonheur dans un bidon d'occasion de 12 litres.

De retour à l'hôtel, j'envoie mes comptes rendus de retard et lis avec plaisir mes mails. Désolé si la mise à jour n'est pas journalière, mais je n'avance pas assez vite pour avoir une couverture gsm quotidienne. J'ai bien peur qu'il y ait un grand vide pour les prochains jours, je fais ce que je peux..

Je retourne en ville pour me restaurer. Le gardien de nuit de l'hôtel me pose plein de question, il veut que je l'emmène avec moi. Je m'aperçois qu'il est une heure de plus que ce que je pensais. Il est donc quatre de plus qu'à Paris. C'est que l'heure, je ne m'en préoccupe pas trop quand je suis sur mon Solex. J'ai un peu pris l'habitude de vivre avec le soleil. J'envoie mes derniers mails, une petite lessive et au lit, dans un lit.

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