. . . . .

. . .
. . . . .
. . .
. . .

Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

21 août 2000 - A 36 Kms de Aktobe

49°N 58' 49" 57°E 20' 51"

Je me lève tôt pour commencer ma journée par de la mécanique. Une petite remise en forme du moteur s'imposait. C'est que je ne suis pas sur que l'essence du coin soit d'une qualité remarquable, le moteur s'encrasse vite, trop vite.

Après cette séance bricolage, je prends la route sous un ciel nuageux. Ca ne manque pas, il se met à pleuvoir. Nous (la remorque et moi) revêtons nos habits de pluie qui étaient bien rangés au fond. Le Solex n'avance plus, le galet patine sur la roue.

Il arrive ensuite le temps où je crève. Ca devient critique, je ne sais pas trop comment réparer. Les rustines semblent tenir le coup, mais c'est le trou initial de la chambre à air qui s'agrandi. J'arrive tant bien que mal à rafistoler une vielle chambre à air sous la pluie. La route sèche, le Solex reprend de la vitesse et le pneu semble tenir le coup. Mon objectif est d'arriver à tout prix à Aktobe ce soir. J'ai pris du retard mais je devrais y arriver avant la nuit.

En sortant de la station service, je connais quelques petits ennuis moteurs, c'est juste le fil de la bougie qui est un peu chaud et qui a du mal à tenir. Il se remet à pleuvoir, juste de quoi mouiller la route, puis le vent se lève, le vent de face. J'ai l'impression que le sort s'acharne sur moi pour que je n'arrive pas à destination ce soir. Il ne me reste que cinquante kilomètres à faire et une fois de plus, je crève. Je répare avec ce qu'il me reste de rustines, je repars, je roule dix kilomètres et je crève à nouveau.

Ce coup là, ce n'est pas le trou qui s'est agrandi ou la rustine qui n'a pas tenu, c'est un trou spontané au niveau de la jointure de la chambre à air. J'arrête un camion dans l'espoir qu'il m'emmène à Aktobe, voyant mon problème, le type me donne de quoi réparer. Je tente une nouvelle réparation avec la matière "magic" qu'il m'a donné. Super, je réussis à faire cinq kilomètres avant que le trou ne s'élargisse.

Là, j'essaye encore mille réparations foireuses avec des rustines recyclées et sur toutes les chambres à air et tous les types de trou. J'avance par tranche de deux kilomètres. Le soleil se couche, je ne compte pas rouler de nuit, je fais de même. Je ne suis plus qu'à 36 kilomètres de la grosse ville du coin, je les ferais demain, à pied s'il le faut!!

Accueil - Suivant

Encouragez-le, parlez-lui directement: solex@clamart.net

 

.
. . . . .
. . . . .

. .