Après avoir bataillé toute la nuit avec les moustiques, je me lève et quitte la ville de Makat.

Je cherche la route, je demande, on me répond que j'y suis alors que je suis sur un chemin de terre. En fait, sur les dix premiers kilomètres, la route se résume à des pistes à travers la steppe.

Je m'engage et sur une partie, je tombe sur une surface d'argile humide. J'en mets partout, je m'embourbe et puisque le Solex est à entraînement par galet, le moteur patine sans tracter. Le chemin se transforme ensuite en route goudronnée en mauvais état. Je comprends mieux pourquoi j'ai croisé aujourd'hui moins de quinze véhicules, c'est parce que la route est abominable pour circuler. Mais, de toute façon il n'y en a pas d'autre et ce n'est pas grave, je suis en Solex!!

Les dépôts d'argile ont séché sur le Solex, mais ils ont cuit sur le galet qui continue à patiner. Je ne sais pas trop comment l'enlever sans abîmer le galet, tant que c'est plat ça va. Je réussis à crever deux fois.

Comme par magie, un café restaurant pointera son nez juste au bon moment de la journée. Je tape la discute avec les clients qui me conseillent sur mon trajet. Un type me propose de m'emmener (mon Solex et moi) jusqu'à la prochaine grosse ville avec son camion. Il ne comprend pas pourquoi je refuse, moi je comprendrais plus tard !

J'essaye de prendre une photo avec un chameau, mon Solex et moi, mais la bête ne semble pas disposée, dommage. Je veux prendre une autre photo avec le pied. Lorsque je fais les réglages, une rafale de vent fait tomber mon Solex, je vais le relever et une rafale fait tomber l'appareil. Rien de cassé mais il n'y aura pas de photo.

Du côté paysage. C'est grand, c'est gigantesque, c'est magnifique ! En plus c'est un peu vallonné, ce qui donne des splendides points de vue.

Je trouve encore un bel endroit pour planter ma tente. Je dîne avec le coucher du soleil en face. Aller, au lit!

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