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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

16 septembre 2000

Dans le bus sur la route d'Alamaty

Un gros orage nous réveille en pleine nuit. Il faut faire une sortie pour replanter un peu la tente. Nous craignons un peu de prendre la foudre sur les Solex, ce serait peut-être bénéfique pour les moteurs. La journée débutera par une crevaison dans la fin de la grande descente de la montagne vers une immense plaine de steppe.

Le paysage est toujours autant surprenant et impressionnant, nous n'hésitons pas à faire des pauses pour faire des photos mentales, parce que cela ne donne pas grand chose dans l'appareil. Au milieu de cette plaine, nous trouverons un gigantesque oasis verdoyant. La route est alors bordée d'arbres, de canaux d'irrigations, de cultures et aussi d'habitations. Le contraste est sympa. C'est un peu le tour de France ici. Nous avons l'impression que les gens attendent notre passage.

A deux reprises un vélo nous rattrape pour nous saluer. Plusieurs voitures nous arrêtent juste pour passer le bonjour. Un cheval tente le défi de nous rattraper. Les voitures à âne essayent d'accélérer. Un gars en voiture sans s'arrêter, donc par la fenêtre, nous donne un billet de 2000 Tenge (l'équivalent de 100 ff). C'est l'effet télévision, mais je crois que l'information à circulée de bouche à oreille. Nous avons beau mettre des lunettes de soleil, mais cela ne change rien. Nous avons peur de nous arrêter. Cela nous fait oublier le fonctionnement aléatoire des deux Solex. Essence, pompe à essence, chaleur, calamine? Nous n'arrivons pas à diagnostiquer.

 

Nous arrivons tout de même à la frontière Kazakh, après le passage de trois barrages de police. Ils sont un peu intrigués, certains nous reconnaissent, ils sont au moins une douzaine à observer les machines avec leurs grandes casquettes. Cela mérite une photo, mais nous ne voulons pas perturber les démarches. Le chef, en nous rendant les passeports, nous tend un sac d'amandes (à manger) pour la route. Nous passons le no man's land avec les Solex dans un minibus. Du côté chinois, c'est la surprise totale. Très vite, quelqu'un veut nous parler au téléphone. Il s'agit d'une interprète qui parle anglais. Elle nous dit que nous devons mettre les Solex dans un bus jusqu'à Urumqui (700 Kms) pour les faire enregistrer et pouvoir circuler avec par la suite. Nous lui parlons juste de vélo par téléphone. Ce n'est pas facile de négocier, elle est intransigeante. Puis vient le moment où ils scrutent nos passeports.

Ils s'aperçoivent, tout comme moi, que mon visa n'est plus valable depuis trois jours. En fait, je devais entrer en Chine pour une période de 60 jours maximum jusqu'à la date du 13. Il y a de nouveau l'interprète qui rappelle, il faut que je retourne à Almaty pour arranger cela à l'ambassade de Chine. Rien à faire, ils sont tous désolés mais pressés de nous remettre dans le bus pour 500 mètres, vers le côté kazakh. De retour chez les kazakhs, ils commençaient à fermer la frontière. Le chef est excédé, soit après nous ou après les chinois. Il regarde mon passeport, il ne comprend pas, le visa est bon pour lui. Il dé tamponne nos passeports, et nous voilà de retour au Kazakhstan. Nous négocions avec un autre douanier pour laisser les Solex et repartir tranquillement en bus vers Alamaty.

Nous prendrons le bus vers 23h30. Nous essayons de dormir, il ne vaut mieux pas essayer de regarder la route.

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