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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

16 août 2000 - Frontière Kazakhstan + 92 Kms

46°N 43' 27" 49°E 44' 53"

Je fais un dernier petit tour en ville avant de partir. J'en profite pour acheter mon pain de route. Je quitte Astrakhan sans trop de problèmes. Il n'y a pas de panneaux pour indiquer les directions, mais il n'y pas beaucoup de routes.

Le début de la route consiste à traverser tous les bras du delta de la Volga à l'aide de ponts, puis il faut prendre un premier bac pour en traverser un autre. J'hésite, mais je n'ai pas vraiment le choix. Le Solex c'est fait pour rouler et non pour flotter sur les eaux.

Au bout d'une soixantaine de kilomètres vient la frontière. Du côté russe, le passage est tellement rapide qu'ils ne me mettent même pas de tampon sur mon passeport. Après le passage d'un autre bac, j'arrive au Kazakhstan. A priori, je suis un cas particulier. Ils n'ont pas vraiment l'habitude de voir des touristes. Je passe d'abord dans un bureau décoré classieux où deux types dont l'un en uniforme essayent de m'interroger. Je lui explique que je compte me rendre à Alama Ata, puis à Pékin. Ils scrutent toutes les pages de mon passeport, ils ont l'air embêtés mais je peux partir tranquillement.

Puis vient l'enregistrement. Je remplie la fiche tant bien que mal et le douanier, qui connaît quelques mots de français, me demande de déclarer tout ce que je transporte. Quand je lui dis que j'ai un Solex, un appareil photo, un ordinateur, un téléphone portable et une tente de camping, il n'en croit pas ses yeux. Je n'ai rien dit pour le GPS, ça aurait duré trop longtemps en explications. Je profite de l'endroit pour changer mes quelques roubles en tenges kazakhs.Je terminerais par un dernier poste de contrôle deux kilomètres plus loin où les gars voulaient juste se faire prendre en photo.

Chose faite, je reprends la route. Le paysage est très vert avec de nombreux cours d'eau et des chants de roseaux. Il a beaucoup de troupeaux de chevaux. Puis, je vais croiser pas mal de chameaux qui broutent tranquillement. Les habitations des villages sont en terre ocre avec de temps à autre des yourtes.

C'est dingue comment les modes de vie changent en passant juste une frontière physique. Le paysage change rapidement pour laisser place à de la steppe sèche sur un sol sablonneux. La route est censée longer la mer Caspienne, je ne la verrais pas. L'heure de trouver un emplacement pour dormir est venue.

Je m'enfonce un peu dans la steppe et prends place derrière une petite dune. Le soleil se couche et laisse place à un splendide ciel étoilé qui sera perturbé par la venue de la lune à peu près pleine.

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