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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

13 août 2000 - On va dire à 150 Kms de Astrakhan

47°N 12' 48" 46°E 59' 42"

Bercé par le chant des cigales et des grillons je passe une bonne nuit. Je reprends ma route vers le sud-est le long de la Volga.

Le vent souffle de face avec une force terrible. J'en viens à faire demi-tour pour voir si ce mon Solex n'à pas un problème de puissance. Non, non, c'est bien le vent qui me freine à en tordre les petits mats en métal de mes deux drapeaux tricolores (France et CEI). Je suis bien souvent obligé de pédaler sur le plat pour essayer de relancer la machine.

A une station service lors d'un plein d'essence, une femme vient m'adresser la parole en français. Elle me pose tout plein de questions, comme les autres russes mais là j'arrive à mieux comprendre et répondre. En fait, c'est la prof de français de la petite ville d'à côté. Rencontre rapide, mais agréable et étonnante.

A un barrage de police, je me fais arrêter, mais j'ai l'impression qu'ils veulent me contrôler. Un des gars à une arme automatique en bandoulière et un gilet par-balles. En fait, il n'en ait rien. Pas de papiers ni de fouille. Je pourrais avoir une bombe dans ma remorque par les temps qui courent... Ils sont juste curieux de savoir comment fonctionne ce vélocipède avec un moteur accroché sous guidon.

Le paysage change un peu, c'est toujours sec mais j'ai des bons points de vues sur le large fleuve de la Volga. Je croise de superbes et impressionnantes églises aux dômes argentés. Il y a aussi moultes vendeurs de fruits et légumes colorés en tout genre sur le bord de la route (pastèques, melon, poivrons, tomates, ...). Les gens changent aussi. On voit de plus en plus de personnes à la physionomie asiatique.

C'est la journée des pertes. Mon vide-poches (et moi aussi) a laissé s'échapper mes lunettes de soleil cassées, ma boussole et mon guide du russe tout de suite. Ce n'est pas bien dramatique, je retrouverais tout cela à Astrakhan.

Le temps passe, le ciel se couvre, le vent cesse, j'avance plus vite, il tombe quelques goutte, je m'équipe, le soleil descend dans mon dos (en fait je ne vois pas), je m'enfonce un peu dans la steppe, il y a là quelques arbres et une petite ambiance de savane, je plante la tente, je dîne, je me couche, j'attends la vraie pluie, elle ne viendra pas...

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