Lever matinal dans un lit bien chaud. Le temps est très gris et frais. Nous partons rapidement et prenons le petit déjeuner sur la route. Au péage, les gens sont toujours très surpris et amusé et nous ne payons pas.

La route se met rapidement à monter et de la bruine se met à tomber. Au début cela ne dérange pas trop, mais la route devient humide, puis mouillée. Mon galet usé patine sur le pneu, le Solex n'avance plus. Nous continuons, je pédale sur le plat et en descente et je pousse en montée. Le problème c'est que nous sommes en train de traverser un col sans le savoir. Ce sera pour moi une matinée de marche à pied dans l'espoir que la route sèche.

Nous nous retrouvons ensuite dans un épais brouillard humide. Le paysage reste beau mais nous n'en percevons pas toute la grandeur. L'élevage de mouton est important, nous croisons de nombreux bergers avec leurs grands manteaux de laine et leur chapeau qui nous font oublier un instant nos Solex. Ca grimpe toujours, il y des restes de neige de la tempête d'il y a deux jours, sur les toits des maisons et dans les champs.

Nous arrivons enfin au sommet du col. Il y fait froid et c'est toujours brumeux. Il ne nous reste qu'à fermer tout notre équipement et à descendre. Nous roulons vite, la pluie nous mouille mais nous arrivons rapidement à une zone sèche. En fait, il ne pleut que dans le nuage, en dessous c'est tout sec. Après plus de vingt kilomètres de descente, nous arrivons à une petite ville où nous déjeunons, un peu après l'heure légale. Nous repartons pour nous retrouver dans une zone plus désertique et plus sableuse. Le vent ne souffle pas trop fort mais de face. Les Solex n'avancent pas à la vitesse normale. Je soupçonne un dysfonctionnement paranormal de notre équipement. La route remonte aussi un peu. Il faut encore pédaler. Ce n'est pas le tout, la nuit est déjà là, et nous n'avons fait que 112 kms.

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