Le Solex arrivé la veille en pièces détachées, reprend forme, toujours dans la cours de l'ambassade. Le squat commence à durer, nous n'hésitons pas à nous étaler dans le déballage des cartons et le remontage de la bête. Je tiens donc à m'excuser du désordre apporté et à remercier vivement cet accueil en territoire français dans cette zone ennemie.

L'opération est réalisée rapidement et sans problèmes particuliers. Il y a désormais au moins deux Solex qui fonctionnent au Kazakhstan (et j'espère pour longtemps!). La presse locale s'intéresse au voyage. Elle vient faire quelques photos devant l'ambassade (pas de photos à l'intérieur!!) et poser quelques questions sur le pourquoi du comment. La télévision locale s'y met dans la foulée. Ce sont les premières images filmées du périple depuis le départ (à ma connaissance).

C'est marrant de voir tous ces gens se déplacer pour moi alors que je ne fais que du Solex. Tous ces évènements donnent faim. Nous poursuivons les préparations mécaniques et logistiques dans l'après-midi. Le temps passe encore plus vite et il temps d'aller faire un peu de cuisine pour le repas de ce soir. Nous nous occupons de faire une petite tartiflette avec un Reblochon expressément apporté de France. Le diner est organisé chez Jean-Pierre Montagne, le premier conseiller de l'ambassade. L'ambiance y est conviviale, le menu raffiné et le vin fort bon. Le climat nous permet de profiter du jardin. La censure ne m'autorise pas à rapporter tous les propos de la soirée.

Nous repartons de chez monsieur Montagne avec plein de courage pour affronter la Chine qui nous attend bientôt, mais aussi avec des provisions essentielles pour combattre le désespoir, la fatigue et le stess de la vie. Nous le remercions pour ce chaleureux accueil tout au long de ce séjour, mais aussi pour sa disponibilité à tout moment et pour nous avoir introduit au Kazakhstan. C'est vraiment la journée médias! Il est convenu que RTL m'appel vers 1 heure (heure d'ici) pour une petite interview en direct. Tout se passe bien, j'ai juste oublié de dire le nom d'un sponsor ou deux. Ce n'est pas évident de se reconnecter à ce genre d'évènements à une telle distance dans un contexte complètement différent. Il est tard, nos yeux se ferment, mais il faut encore un dernier effort pour écrire un peu avant d'oublier.

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