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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

11 Novembre

Huaibin

Réveil matinal, j'entends les voiture rouler sur une route humide, mais je n'ai pas entendu pleuvoir cette nuit. Je pointe mon nez à la fenêtre, c'est normal, tout est blanc et il neige encore. Du coup, je me recouche.

Plus tard, je me décide à me lever, le temps est plus clair et il tombe juste quelques flocons. Je me prépare et descends préparer mon chargement. J'utilise ma couverture de survie qui a déjà bien vécu pour étanchéifier le contenu de la remorque. Malgré le froid et la neige il y a une quinzaine de personnes pour me regarder partir. Le Solex à un mal fou à démarrer. Je le pousse sur environ un kilomètre en faisant des pauses.

Ce n'est pas évident avec le pédalier qui entraîne la roue arrière après dix coups dans le vide. J'arrive tout de même à quitter Fuyang sous la neige qui s'est remis à tomber à gros flocons. La route est correcte sur la première partie, mais ils effectuent des travaux sur la seconde. La route n'est alors que trous, bosses, flaques et boue. La neige, c'est beau et blanc, mais ça se mélange bien à la poussière et la terre.

Tandis que je deviens rapidement un bonhomme de neige, la remorque acquière un revêtement camouflage tout terrain. Je n'ai pas pu faire de photos, avec le froid les piles de mon appareil font grève. Je roule à vitesse réduite dans une ambiance tempête de neige.

J'arrive à quitter la province de Anhui pour entrer de nouveau dans celle de Henan. Le Solex n'est pas au mieux de sa forme, je ne peux plus pédaler pour l'aider et l'attache de la remorque prend du jeu, il faut que je resserre les colliers.

Au bout de 75 kms, j'arrive à la ville de Huaibin et décide d'arrêter là ma journée de Solex. La ville n'est pas très accueillante avec ce temps, mais je trouve gîte et couvert. L'hôtel semble immense et vide. A la réception, ils m'obligent à entrer mon Solex dans le hall. J'essaye de leur montrer qu'il est coulant de crasse et qu'il vaudrait mieux attendre le dégèl, mais ils ne veulent rien savoir. Je rentre ma monture qui dégouline de boue sur le carrelage. J'essaye de faire sécher mes habits et mes chaussures et m'installe tranquillement à lire dans mon lit pour le reste de la journée. Je sors tout de même dîner avant de me coucher définitivement. Le temps s'est éclairci, il ne neige plus et l'on voit presque la lune.

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