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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

9 août 2000 - Sovetskaja

Je quitte mon emplacement de camping pour me rendre rapidement à une station service pour le petit déjeuner et le plein d'essence.

Rapidement des gens vont s'intéresser à mon voyage. Ils me disent que la route que je comptais prendre n'est pas bonne. Ils m'en indiquent donc une meilleure qui n'est pas sur ma carte. Il faut dire que la carte dont je dispose est au 1/5000000 (1cm = 50 kms).

J'emprunte donc cette route qui est excellente, sans circulation mais sans beaucoup de villes non plus. Le paysage change, c'est plus sec, les arbres sont plus petits quand il y en a. Il y a aussi moins de champs cultivés. J'ai eu l'impression de me retrouver dans le film des oiseaux d'Hitchcock. A un endroit, il y avait des centaines de corbeaux posés sur les fils électriques ou qui volaient en tourbillon. Tout ça avec un temps chaud, beaucoup de vent et personne. Ambiance étrange.

Il fait toujours beau et chaud et le fort vent me fait reculer mais j'arrive quand même à progresser vers l'Est. A une station service, vers 18 heures, après toutes les questions habituelles, un gars me propose d'aller dîner chez lui, j'accepte en me doutant déjà que je vais y passer la nuit.

Il se nomme Mogamed et il vient du Daghestan une région du Caucase. Il me présente à se famille, dont son fils Nabi qui parle un peu anglais. Le repas est accompagné de vodka, il ne faut pas trop en boire. La nuit tombe, je vais donc rester pour la nuit, puisqu'ils insistent et que ça m'arrange. C'est ambiance à la ferme avec les vaches à traire, les volailles dans la cours, les toilettes et douche au fond du jardin et l'eau à la pompe. Le fils Nabi, m'emmène voir sa prof d'anglais qui est surprise de rencontrer un français et bien contente de parler anglais. La soirée ne se termine pas trop tard, je reprends la route demain.

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