Paris-Pékin-Nanchang
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7 Novembre
Shangqiu
Le vent souffle, le ciel est bleu, il fait froid. C'est un vent du nord, heureusement il me pousse vers le sud. A mon premier arrêt à la station service, les employées me regardent les yeux écarquillés, coller des morceaux de chambre à air sur un de mes pneus de remorque pour qu'il dure plus longtemps. La route passe vite avec le vent dans le dos.
De temps à autre je suis pris dans des tempêtes de feuilles mortes et de poussières. L'itinéraire avec les routes secondaires est bien agréable, moins chargé en trafic de poids lourds. Quoique, l'état du revêtement n'est pas toujours excellent. Je change encore de province: je quitte celle de Shandong pour entrer dans celle de Henan.
A deux reprises je fais une pause pipi et plein d'essence au milieu de la campagne. Au bout d'une minute à peine, les vélos qui circulaient s'arrêtent et s'attroupent autour de moi et mon Solex sans dire un mot. C'est un peu oppressant d'être entouré de zombies. Sans parler des tracteurs qui s'arrêtent aussi, au milieu de la route, ce qui créé rapidement un embouteillage. Heureusement que je ne suis pas tombé en panne, sinon les CRS auraient du intervenir !
J'arrive à la nuit tombée dans la ville de Shangqui. Je repère déjà la route pour partir demain et je pénètre dans ce qui me semble être le centre ville. Pas de problème pour trouver un hôtel qui veuille bien m'accepter, le personnel est un peu surpris mais très accueillant. J'ai aussi le droit à un accueil chaleureux dans un petit resto trois rues plus loin. Je me fais offrir une bière par la table d'à côté et la patronne m'offre une soupe. Nous arrivons à communiquer et mes dix mots de chinois les font bien rire. Ca doit être la prononciation...
Encouragez-le, parlez-lui directement: solex@clamart.net
