Aujourd'hui, nous avons fait du Solex, une journée banale, quoi. Nous entamons dans les fraîcheurs matinales par une montée d'une quarantaine de kilomètres. Les mollets et les cuisses travaillent. Nous pensons que les moteurs sont un peu fatigués, nous décalaminons en vain le tout. Nous émettons l'hypothèse que les Solex fonctionnent moins en altitude.

Il y a toujours ce paysage désertique grandiose avec les traversées des oasis agricoles sous l'oeil attentif des imposantes montagnes. Nous croiserons des tonnes d'oignons, chargé sur des tracteurs ou en immenses tas. En début d'après-midi, nous descendrons à n'en plus finir de ce plateau qui ne nous paraissait pas si haut. Une fois en bas, la température extérieure est plus élevée. Les Solex semblent mieux se comporter.

Un rapide déjeuner dans un petit resto très accueillant et fort bon et nous repartons. Les kilomètres défilent, les gens sur le bord de route aussi. Je me demande s'ils regardent de la même manière tous les gars qui passent en Solex dans le coin. Nous faisons peu de pose, nous voulons arrivons à Zhangye avant la nuit complète. Nous prenons quand même le temps de changer un pneu de remorque.

Le soleil se couche vingt minutes plus tôt qu'hier, nous ne sommes plus à la même altitude. Nous arrivons de nuit dans la ville animée de Zhangye. Les vélos n'ont pas de lumières, nous non plus, et les lampadaires sont éteints. C'est assez folklorique de rouler dans ces conditions. Le centre ville est éclairé par les nombreuses vitrines et les enseignes clignotantes. Nous trouvons sans mal l'hôtel indiqué par un cycliste anglais que François a rencontré à Jiayuaguan.

Encouragez-le, parlez-lui directement: solex@clamart.net