Lever avec vue sur les montagnes en même temps que le soleil. Je débute ma journée de Solex en réparant ma roue crevée hier, après un bon petit déjeuner tout de même.

La route monte, j'ai l'impression que le moteur a vraiment du mal et que c'est moi qui fait tout le boulot. En fait, je m'arrête au bout de dix kilomètres pour constater que la roue arrière frotte. Je pensais l'avoir bien remontée, je constate alors que tous les rayons sont dévissés. Je pense que c'est parce que hier, j'ai fait rouler le Solex sur 200 mètres le pneu crevé. J'arrange à peu près la situation avec mes outils. J'avance nettement plus vite, je pédale moins.

J'arrive enfin dans cette énorme ville d'Almaty entourée de montagnes. La circulation y est beaucoup plus dense, j'en ai un peu perdu l'habitude. Je monte à l'ambassade de France. Je dis monter, parce que la ville est en pente de 650 mètres à 950 mètres d'altitude, et l'ambassade se trouve vers la haut.

Un peu essoufflé, je stationne tout mon attirail devant le bâtiment, après parlementation avec les gardiens. Je suis reçu avec tous les honneurs, mon Solex restera dans la cour intérieure le temps de mon séjour à Almaty. Je suis logé par le premier conseiller, mon contact privilégié depuis la préparation du périple. Une bonne douche s'impose pour moi et mes habits.

Je passerais l'après-midi avec ma messagerie Internet et la presse française que j'avais oubliée. Un peu de repos au calme me fait le plus grand bien. Petite soirée sympathique avec la communauté française d'Almaty, je commençais à oublier que je parlais français, c'est bien agréable.

A mon compteur, il est indiqué que j'ai parcouru 8300 kms depuis Paris. Normalement, j'ai largement dépassé la moitié. Almaty sera une longue escale technique, touristique et revitalisante avant d'entrer sur le territoire chinois. De plus, j'y attends mon frère François qui se joint à moi, avec un Solex, pour la suite du voyage.

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