Paris-Pékin-Nanchang
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6 Novembre
Yuncheng
Je quitte la ville de Chiping dans les brumes matinales. En fait, ce sera brumeux toute la journée, ou bien c'est de la pollution atmosphérique, ce qui est possible avec toutes les industries du coin.
Je croise le fleuve jaune que j'avais perdu depuis déjà quelques centaines de kilomètres (à Baotou). Il n'a pas changé de tête, toujours autant chargé en terre ocre-jaune, je ne m'y baignerais pas. J'ai oublié de signaler hier, que j'ai quitté la province de l'Hebei pour rentrer dans celle de Shandong. Cela n'a pas changé grand chose à ma vie.
Je ne sais pas comment j'arrive à perdre la route principale pour me retrouver sur une petite route de campagne bucolique. A la boussole, elle va dans la bonne direction, je la suis donc. Elle traverse tout plein de villages. Dans un de ceux là, au fond de la place du marché, se joue une pièce de théâtre de Pékin. Je ne m'arrête pas trop longtemps pour ne pas attirer l'attention du faible public.
Je retrouve la route principale avec un bon petit restaurant pour le déjeuner. A mon départ, ils sont au moins 25 à me dire au revoir. Je poursuis ma route vers le sud jusqu'à ce que la nuit tombe. J'arrive alors à la ville de Yuncheng. Je vais près de la gare routière pour trouver un hôtel dans mon budget. Je fais chambrée avec un jeune chinois qui doit être en mission dans le coin. Il ne parle pas beaucoup anglais, mais nous arrivons à communiquer, il est très sympa.
Pour le diner, je trouve une cantine chinoise. Ils n'ont pas de riz, ce qui étonnant. Je choisis alors un plat de raviolis trois saveurs. Lorsque la commande arrive, je me retrouve avec trois plats de raviolis une saveur, donc avec deux fois trop à manger. Je regrette d'avoir aussi pris un poulet aux cacahouètes. Je ne sais pas si je vais arriver à dormir avec tout ce que j'ai dans le ventre...
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