Paris-Pékin-Nanchang
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5 Novembre
Chiping
Petite grasse matinée du dimanche matin pour commencer la journée. Le vent souffle, le soleil est voilé, cela ne donne pas envie de sortir. Après un solide petit déjeuner, je pointe mon nez dehors. Le vent est du sud, donc de pleine face, mais il est chaud.
Je traverse le centre ville de Sangyuan qui est envahi par le marché. Il vaut mieux descendre de ma machine pour circuler et apprécier cette ambiance de foule. Le moteur est fatigué, mais après quelques coups de clés sur certains boulons, cela semble être mieux. Le paysage est toujours plat avec des champs de coton et des traversées de villes où il est difficile de rester sur la bonne route.
En sortie de la ville de Gaotang, la circulation est insupportable. Il y a les camions longues distances qui klaxonnent en continu pour rouler le plus vite possible, le klaxon est branché sur l'accélérateur. Il y a les mini tracteurs qui n'avancent pas et déboîtent sans faire attention. Il y a les camionnettes à trois roues qui n'avancent pas et qui font un bruit pas possible. Il y a aussi des myriades de vélos et tricycles qui roulent dans tous les sens. Il ne faut pas oublier les charrettes à ânes, chevaux et boeufs. Il faut ajouter mon Solex qui doit faire sa place parmi tous ces véhicules.
Une fois de plus, j'arrive de nuit à la ville de Chiping. Pas évident de trouver le centre ville, il n'y a pas d'électricité. Je trouve tout de même une petite auberge pour ma nuit et un petit resto pour mon diner. Pour la soirée, je fais un peu de calligraphie; en fait, je fais le repérage sur la carte en chinois des villes que je vais traverser. La carte est tellement dense en inscriptions que je démêle un peu tout ça en inscrivant les principales villes sur mon cahier. J'arriverais peut-être mieux à me repérer sur les rares panneaux indicateurs.
Encouragez-le, parlez-lui directement: solex@clamart.net
