Tout le personnel de l'hôtel assiste à mon départ. Le gardien à bien compris que je ne parlais pas chinois, il n'essaye pas de parler plus fort pour que je comprenne, il reste complètement muet et me pose des questions en faisant des signes. Tous les autres rigolent bien, mais il arrive à communiquer avec moi.

La route est plate, il fait beau et le Solex fonctionne bien, pour l'instant... Mes premières orientations se font à la boussole, ma carte n'est pas assez précise et tout le monde veut m'envoyer sur la grande route. Les agriculteurs mettent le maïs à sécher sur l'asphalte des bords de routes. La récolte de coton n'est pas encore finie dans le coin.

Dans l'après-midi, le Solex est fatigué, sa vitesse diminue au fur et à mesure que le soleil descend sur l'horizon. La roue libre commence à grincer et à "moudre du café", un petit graissage s'impose. J'arrive de nuit à la petite ville de Sangyuan. Pour un samedi soir, cela ressemble à une ville morte.

Je trouve un hôtel encore trop cher pour moi. A peine arrivé à la réception que la police est déjà là pour m'accueillir et me conseiller. Je leur dis que je cherche un hôtel bon marché, pas la peine d'aller plus loin, un jeune policier qui parle anglais négocie le prix pour moi. Vient ensuite le problème de ma monture. La cour de l'hôtel n'est pas sûre, selon eux. Après bien des discussions en chinois, il faut mettre le Solex et sa remorque dans le local de la chaudière.

Encouragez-le, parlez-lui directement: solex@clamart.net