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Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

3 septembre 2000

Taraz ou Djamboul pour les anciens

Début de journée avec un petit tour dans Chimkent. La ville n'est pas aussi laide qu'elle est décrite dans le guide. Je dirais même que c'est un cadre de vie agréable. Dans le gigantesque bazar; je trouverais une paire de pneus adaptés pour la remorque.

Cela me permettra de tenir jusqu'à Almaty je l'espère. Je profite du bazar pour prendre un copieux petit-déjeuner avec un peu de lait de jument. Je quitte Chimkent vers midi. Le vent est fatigué, il y a juste une légère brise sous un soleil de plomb. Le Solex roule très bien pendant une vingtaine de kilomètres.

Là, des problèmes de bougie qui "perlent" se font remarquer, puis c'est la pompe à essence qui fatigue un peu. En fait, je m'aperçois qu'il y a une importante prise d'air au niveau de l'embase du cylindre. C'est à cause d'un pas de vis limé qui ne remplit plus sa fonction. Le problème c'est que je n'ai plus de patte magique pour colmater. La solution qu'il me reste, c'est le moteur de rechange qui n'est pas très performant selon mes souvenirs. Je le change sur le bord de la route.

En effet, le résultat n'est pas satisfaisant, il ne fait que du bruit et il me laisse faire le reste. J'ai d'ailleurs une pédale qui se démonte dans l'effort. Le porte carte s'arrache du guidon, le plastique s'est un peu ramollit avec la chaleur. Il y a aussi le pneu arrière qui commence à perdre de l'air, il doit y avoir un trou en formation.

Quelques kilomètres plus loin, une roue de la remorque se détache. C'est en fait l'un des deux roulements qui s'est volatilisé. Je suis arrêté net en pleine monté, en plein nul part. Je cherche un bricolage à faire avec tout ce que j'ai dans ma musette. Rien à faire, il me manque des chamalows.

Dans le désespoir, je m'assois sur mes lunettes. Il est 19 heures et ça fait une heure que j'attends qu'un camion pas trop plein veuille bien s'arrêter. Un gars qui transporte des noix, se gare et descend un peu curieux. Il va à Almaty et veut bien m'emmener. Je lui demande juste de me déposer à la ville de Taraz, à une centaine de kilomètres, afin que je puisse trouver de quoi réparer demain.

Nous chargeons tout dans le camion et prenons la route. Ca ne va pas beaucoup plus vite qu'un Solex. Il me dépose vers 23 heures dans un hôtel pour routiers à une dizaine de kilomètres de la ville de Taraz. Je pourrais ainsi aller chercher un nouveau roulement dans le bazar de la ville, demain.

Je n'ai pas parlé du changement de paysage. La route est légèrement vallonnée, mais elle suit la voie ferrée. Nous longeons une imposante chaîne de montagne, on peut y apercevoir des névés. Les couleurs sont dans les tons pastels avec une herbe un peu jaunie. Je crois que les étendues de steppe à perte de vue, c'est fini pour le moment...

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