. . . . .

. . .
. . . . .
. . .
. . .

Paris-Pékin-Nanchang - Pour joindre Eric

2 Novembre

Huangcun ou Daxing

Lever matinal pour la préparation du départ. Quelques ajustements mécaniques, la réorganisation du chargement, des courses de dernière minute et voilà qu'il est déjà 11h30 lorsque le moteur de ma machine vrombit.

Je quitte la résidence de Joëlle et Patrick que je remercie vivement pour leur accueil chaleureux. J'emprunte le troisième périphérique de Pékin sur lequel je roule pendant 25 kms avant de rejoindre la bonne route. Je ne vais plus vers l'est, le nouveau cap est le plein sud. J'utilise déjà ma nouvelle boussole de poche pour vérifier si c'est la bonne route. Il y a des travaux partout, ils sont en train de faire une autoroute. Pas mal d'embouteillages et de passage sur des pistes en terre et malheureusement aucun panneau de direction. Je n'avance pas trop mal avec un superbe beau temps pas trop froid.

C'est bien agréable de rouler à fond en Solex, c'est grisant! Vers 16 heures, j'arrive à un contrôle de police. Pour la première fois, je me fais arrêter. Ils contrôlent mon passeport, mais il faut que je les suive au poste un kilomètre en amont. On me fait assoir, et me fait comprendre qu'il y en a pour dix minutes. J'y resterais deux heures et demi. Tout d'abord, ils fouillent la poche centrale de mon sac qui ne contient rien de particulier. Mon passeport part chez un supérieur avec la lettre en chinois qui explique mon périple. Personne ne parle anglais, la communication est difficile.

Je suis emmené dans une pièce avec trois lits et une dizaine de policiers viennent avec moi. Je leur demande s'il y a un problème. Ils me répondent que non. Ils fouillent à nouveau mon sac et trouvent des écritures en chinois sur mon cahier. Ils pensent alors que je sais lire le chinois. D'après ce que je comprends, ils me demandent de faire demi-tour et de retourner à Pékin. Au bout de deux heures, un type qui parle anglais arrive, il était attendu. Il m'explique que les lois chinoises sont particulières et vient à me dire que la ville dans laquelle j'allais entrer est interdite aux étrangers. Je dois retourner à Pékin pour avoir l'autorisation de la traverser.

J'essaye de négocier pour la passer les yeux bandés, mais il ne veut pas. Nous étudions mon trajet ensemble et en venons à décider que je dois retourner 20 kilomètres en arrière pour changer de route. Je veux bien, mais je lui explique que je ne roule pas la nuit, c'est trop dangereux. Il est bien embêté, mais un collègue se propose de me payer un taxi jusqu'à la ville où il y a le croisement pour que j'y dorme.

En fait, il arrête un camion vide et lui demande de m'emmener (moi et mon Solex). En partant, je demande pourquoi cette ville est interdite. La réponse est qu'il ne sait pas, elle est comme les autres avec des champs autour. Il ajoute que si j'ai un problème pour trouver un hôtel dans la ville où il m'envoie, je peux l'appeler. Me voilà donc dans un camion avec cinq types pour 20 kilomètres de route.

Nous arrivons à la ville d'Huangcun, proche de Pékin. Le premier hôtel qui m'est proposé est le trois étoiles à des prix exorbitants. Je refuse d'y aller. Dans tous les autres hôtels, ils n'acceptent pas les étrangers. Le chauffeur de camion un peu dépité, m'emmène au poste de police. J'arrive à expliquer mes mésaventures à un apprenti policier qui parle anglais. Il comprend mon problème et une voiture de police m'accompagne dans un autre hôtel d'une gamme moyenne où il me fait accepter. Ce n'est pas encore trop mon budget, je négocie juste pour diminuer un peu et accepte pour ne pas continuer à embêter tout le monde.

Je crois que j'ai bien occupé la police chinoise aujourd'hui.

Accueil - Suivant

Encouragez-le, parlez-lui directement: solex@clamart.net

.
. . . . .
. . . . .

. .