Les 24 heures Solex de Nouziers à l’heure Africaine.
Par Bidi.

Après 4 mois d’exil en Afrique, une seule chose me manque : LE SOLEX. Rien ici ne peut remplacer ce véhicule désuet et anachronique. J’ai pourtant cherché un substitut quelconque, mais rien à faire, je suis en manque. Pourtant, même les vieilles mobs bleues de Ouagadougou sont plus fiables, plus confortables et plus rapides (à trois dessus) qu’un Solex neuf.
La saison annuelle des 24 heures Solex de Nouziers approche et je suis là, seul sur les plages africaines bordées de cocotiers. Je me renseigne sur les préparatifs de l’écurie en France : ce n’est plus un Solex qui y est préparé mais une bombe! Un simple moteur d’avion placé judicieusement sur la roue avant du cadre frêle permet d’atteindre la vitesse du son. La pression monte, le podium est à notre portée cette année. Je ne peux pas rester là à torcher des babouins !!
“Allô Air Afrique ? Je souhaiterais un vol Abidjan-Paris pour demain.”
Jeudi 8h : “Hey Boss, je pose un jour de permission pour vendredi, je rentre en France pour le week-end ». Tant pis pour les Ferreros Roche d’or.
Jeudi 22h : embarquement.
Vendredi 6h : débarquement. Tient y a le métro ici. Petit déj. Remplissage de denrées alimentaires à Auchan pour subsister au cours du week-end. Déjeuner. Sieste. Visite de courtoisie aux chômeurs du vendredi. Embarquement du matos.
Vendredi 22h : en voiture pour la Creuse (Hé oui on peut y aller par la route). Arrivée, camping au stade. Lever du jour. Petit déj. Installation du stand. Essence pour la course. Inscriptions. Petite bouffe.
Vendredi 17h : départ.
Comme nous a dit le coach avant le depart (le même coach a ensuite avoué avoir puissé grandement ces quelques mots dans l’esprit d’un discours d’un gars avec un drôle d’accent vu dans “Les Yeux dans les bleus” ):
« C’est parti pour prendre part à cet échantillon d'apocalypse rempli de vapeurs nauséeuses, de haine, de sueurs, de vacarme et de violence. Bientôt la folie va se déchaîner et s'emparer de nos corps et de nos âmes. Es tu vraiment prêt à accueillir le malin, possède tu la rage de la victoire, celle qui te rabaisse au rang d'un animal sauvage et affamé prêt à dévorer tous les candidats se présentant sur ton passage. Mon ami je te le dis nous avons été désignés pour accomplir un grand dessein, probablement le plus grand de tous, le Graal inaccessible est tout proche, perché sur sa table basse décorée de jolis petit carreaux, il nous attend, alors prépare toi et fait pénitence car les 24 heures commencent. »
Vendredi 17h01 : Stress. Petite bouffe. Ravitaillement. Pédale faignasse! (le premier mot vient du verbe pédaler à l’impératif... ne nous prétez pas de propos qui ne sont pas les notres) Mal au dos. Sieste. Sueur. Réparations. Espionnage. Estimations. Spéculation. Re-bouffe. Re-lever du jour. Retout. Acharnement. Peur. Première place.
Samedi 17h : Arrivée. Ranger le stand. Charger voiture. Remise de coupe moche. Cette année le premier prix c’est trois bouteilles de vin, ouaiiiiis !!! Retour Paris. Dîner avec soupe. Courte visite de politesse chez des amis. Dodo. Lever avant soleil. Métro. Aéroport. Douane. Négociations. Embarquement. Vol. Astérix et Obélix. Débarquement. Redouane. Maxi négociations. Abidjan. Souk. Plus de Solex...




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