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Rentrer en Bateau - Pour joindre Eric

23-28 Novembre

Bateau / Shanghai / Train

J'ai donc quitté Nanchang en camion (affrété par l'usine Solex) pour rejoindre Jiujiang. Avant d'y arriver, nous prenons le temps de visiter un paisible temple bouddhiste. L'ascension de la colline à travers la forêt de bambou pour découvrir une grande pagode est remarquable. Un groupe de pèlerins entonne des chants religieux dans la salle de prière. Une atmosphère mystique se dégage de ce lieu.

A 22h30, le bateau qui descend le Yangxi (ou Yang Tsé Kiang) arrive à quai. Il ne paye pas de mine, il n'est pas très grand, ça ne ressemble pas vraiment à " la croisière s'amuse". Normalement, je dois monter le Solex sur le pont et voyager ainsi. Pour cela il faut monter un nombre important de marches, alors que les soutes sont au niveau du quai. Après une légère discussion, j'embarque le Solex et la remorque dans la cale parmi les bagages de fret. Je rejoins ma cabine en traversant les couloirs envahis par les passagers qui en font leur lit. Tout cela a des allures de boat-people.

Je m'aperçois que je viens d'être surclassé. Au lieu de me retrouver dans un dortoir de 20 lits, j'emménage dans un de 10. Mes collègues de chambre sont un peu surpris en me voyant. L'ambiance de mes 40 heures de bateau est bucolique. Deux poissons frais accrochés à ma tête de lit m'accompagneront pendant tout le voyage. Le fleuve est large, sinueux et pas appétissant. Le trafic fluvial est important. Il dessert de grosses villes industrielles. J'apprécie plus souvent, l'épaisse brume que le paysage. Je passe pas mal de temps à dormir ou siester sur ma couchette.

La croisière est agrémentée de nombreux arrêts animés. Des vendeurs sur les quais attendent l'arrivée des bateaux pour vendre leur marchandise via de grandes épuisettes. C'est surtout un commerce alimentaire avec des plats cuisinés chauds, des oeufs, des viennoiseries et des boissons. L'arrivée à Shanghai n'en fini pas. Pendant deux heures nous traversons une zone urbaine qui nous laisse croire que le débarquement est imminent. Le fleuve est un peu embouteillé, entre les ferry, les cargos, les péniches et les longues barques (ou pirogues) à moteur.

Le bateau accoste en centre ville au milieu des buldings derniers cris et des imposants vestiges coloniaux. Tout cela à des allures de New-York bien que je ne connaisse pas. Je retrouve la terre ferme et les joies du Solex en ville. Plusieurs personnes me posent des questions sur mon voyage lors de mes différents arrêts. Les rues de la ville ne sont pas toujours rectilignes et larges. Il faudrait prendre le temps de s'aventurer dans les sinueuses ruelles aux vieilles architectures.

Comme à mon habitude dans les capitales, j'utilise les services français pour trouver un logement. Merci Catherine pour ton excellent accueil. Je n'ai pas assez de temps pour faire les visites touristiques d'usage. Mon planning est un peu serré, il faut déjà que je m'organise pour retourner sur Pékin avec ma monture. Ce n'est pas évident d'obtenir un billet de train pour Pékin, et encore moins d'embarquer le Solex et la remorque en bagage non accompagné. Mais tout s'arrange si on prend le temps.

J'arrive cinq minutes avant le départ, je cherchais les quais, je n'avais saisi que cela fonctionnait comme un aéroport avec une salle d'embarquement. J'ai une place assise dans un wagon bondé. Les 15 heures de voyage s'effectuent de nuit. Des vendeurs ambulants proposent des plats chauds, boissons et grignotages à des prix des plus appréciables. Cela change des wagons-restaurants de la SNCF.

La nuit passe vite dans cet amas de passagers avachis dans leur siège. Les paysages du matin sont couverts de givre. Il y a des champs mais aussi de nombreuses zones urbaines. Un quart d'heure avant l'arrivée, tout le monde est déjà debout à attendre l'ouverture des portes.

En arrivant dans la gare, je me retrouve plongé dans une marrée humaine avec un flux sortant. Le froid est saisissant et sec, je suis bien arrivé à Pékin. J'entame la queue pour récupérer mon Solex et mon chargement, mais un employé m'en dispense et me fait attendre au chaud. Il faut attendre un peu, j'appréhende sur l'état de ma monture.

Au bout d'une demi-heure, je récupère-le tout sans encombres. Je remets un peu d'essence, j'enfile mes gants et me voilà parti à travers les rue de Pékin que je retrouve.

 

Réagir, joindre Eric: solex@clamart.net

 

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