Réveil pas trop matinal, la pluie a battu toute la nuit contre la fenêtre de la chambre. Je quitte la ville de Jiujiang en mettant un temps considérable pour démarrer le Solex.

La journée débute par une route montagneuse. Je n'arrive pas à pédaler, mais en bricolant, j'ai découvert qu'avec un coup de marteau bien placé sur la roue libre, permettait d'enclencher le pédalier pour les trois minutes à venir. Donc, avant chaque côte, il faut s'arrêter, sortir le marteau et le tournevis, taper quelques coups, puis redémarrer et pédaler pour monter. Pas pratique, surtout que la plupart des montées sont souvent trop costauds pour le moteur et mes jambes, il faut donc pousser. J'ai d'ailleurs mal aux bras. Le moteur ne fonctionne pas trop mal, sauf qu'il s'arrête sans explications de temps à autres.

Sinon, tout cela m'offre un paysage de montagne splendide avec une légère bruine rafraîchissante. Les torrents dévalent les montagnes. J'aperçois au détour d'une vallée, un monastère avec une immense tour ou pagode. Le paysage redevient sauvage, les cultures en terrasse laissent la place aux sapins, il ne manque que la neige. Tout cela est bien beau, j'en profite bien pendant mes quelques pauses mécaniques de la journée, pendant les montées où je marche pour ne rien louper, pendant les descentes où je me repose assis sur ma selle.

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